Il est évident après quelque temps, que ma passion pour écrire n’est pas simplement un passe-temps, mais une mission. Ce n’est plus qu’un rêve, mais un plan que je travaille à réaliser. À cause de ceci, je passe de nombreuses heures à travailler et à écrire sur de nombreuses plateformes au sujet de différents thèmes. J’ai une soif d’apprentissage et de pratique. Par contre, un défi que je rencontre toujours est celui en question de ma langue maternelle, et de ma langue primordiale d’écriture.
Je suis une fière francophone qui parle sa langue maternelle dans tous ses accents. Je travaille un organisme francophone pancanadien et je vie activement ma fierté dans la majorité des aspects de ma vie, que ce soit dans mes interactions entre mes amis, lorsque je place ma commande à des restaurants, ou même que je réponds au téléphone. La seule exception à ce reflexe francophone, est mon choix de langue d’écriture.
Lors des derniers 8 ans qu’il se fait que j’écris sérieusement, j’ai commencé à écrire un roman en français (qui n’a pas encore été terminé), une courte histoire, une douzaine de poèmes et une dizaine de chansons. Il se peut qu’à première vue, le total semble assez impressionnant, mais lorsqu’il est mis en considération à côté de l’ample volume d’écriture en anglais que j’ai produit pendant le même montant de temps (multiplier par 7 à 8 fois le total et on commence à se rapprocher du chiffre réel), ce total semble insignifiant.
Je me fais souvent poser la question « tu écris dans quelle langue? » et les gens sont surpris à savoir que j’écris majoritairement en anglais. Une petite fière francophone qui n’écrit pas en français est mal identifié! Mais non; ce n’est pas une erreur. J’ai appris qu’avec le temps, j’étais capable de mieux m’exprimer à vive voix en français, mais quand je voulais m’exprimer par écris, l’anglais me venais plus facilement. Avoir vécu toute ma vie en français, je relais et j’exprime ma propre vie, mes propres expériences et mes propres sentiments en français plus aisément. Quand c’est purement moi, c’est facile en français. Mais, à force d’avoir lu tellement d’histoire fantastique en anglais lors de mon adolescence, lorsque j’ai commencé à rédiger mes propres histoires, à créer des mondes imaginaires, à fonder des personnages incroyable, l’anglais venait prendre le relais. C’était pratiquement une habitude de procéder en anglais, au lieu de faire le choix. La base existait déjà pour moi, au lieu d’avoir besoin de la créer de nouveau.
Finalement, ce n’est pas que je ne suis pas entièrement fière de qui je suis et d’où je viens, mais que je choisie la langue qui va mieux exprimer l’idée et les sentiments que je veux transmettre. Ceci me permet d’adopter un point de vue objectif pour mieux représenter mes idées. Et qui sait, peut-être qu’un jour mon français prendra le relais une fois que mon anglais s’épuise, ou peut-être qu’il se créera une toute nouvelle façon de faire. Mais au moins pour le moment, je suis fière d’être francophone; je suis fière d’écrire en anglais; et je suis fière d’avoir trouvé ma voix à l’aide de mes langues.